Par un courrier du 20 décembre 2017, Hervé Morin, président de l’association des régions de France et du conseil régional de Normandie, indique qu’il “sursoie à tous leur projets d’investissements dans les CFA”. Est-ce bien sérieux lorsque nous savons qu’à cette rentrée 2018 dans notre académie, 18 formations sont ouvertes par alternance en CFA privé et trois le seront en LP mais par alternance aussi, donc en liaison avec le CFA public académique financé en grande partie par la Région ?
Dans ce même courrier est écrit ce que nous dénonçons depuis longtemps à savoir “que les gains d’efficience et d’optimisation, par une meilleure coordination avec les CFA, y (dans les LP) sont plus fort”. Nous constatons donc que les LP ne sont vu que comme une ressource d’économie pour les CFA seulement. Pourtant, et nous le réaffirmons, les formations initiales sous statut scolaire donnent plus de chances aux enfants inscrit en seconde de devenir diplômés, elles coûtent moins cher par enfant scolarisé et garantissent une formation pour tous car la formation n’est pas subordonnée à l’obtention d’un contrat de travail.
M. Morin le reconnait lui-même dans ce courrier : “les CFA […] n’affichent pas en outre de performances particulièrement remarquable”. Qu’ajouter de plus ?