Lors du CAEN (Conseil académique de l’éducation nationale) normand du 7 janvier 2020, le rectorat et la région ont dévoilés l’évolution de la carte des formations pour la rentrée 2021.
Le détail des modifications, notre analyse et les perspectives pour les années à venir sont dans la suite de l’article.
Une perspective inquiétante
Les services du rectorat ont indiqué lors de ce CAEN que les perspectives d’évolution des effectifs du second degré sont inquiétantes puisqu’il y a une forte baisse des effectifs dans le premier degré qui se répercutera à l’avenir sur le second degré.
Nous risquons donc d’être fortement impacté par les suppressions de postes dès les rentrés prochaines.
Le privé confessionnel choyé
Sans analyse approfondie du projet de la région et du rectorat, la rentrée semblerait s’annoncer sous de bon hospices.
En effet, l’année scolaire prochaine, il n’y aura pas de projet de fermeture sèche de sections. Mais c’est oublier bien vite qu’il y a celles déjà en voie d’extinction dans notre ancien secteur de l’académie de Caen comme les sections GA qui vont continuer leur fermetures au lycée Guibray de Falaise, Napoléon de l’Aigle, Guéhenno de Flers, Paul cornu de Lisieux et Jean Monnet de Mortagne-au-Perche en n’accueillant plus de seconde ni de première GA.
Quatre ouvertures sont prévues, dont une seule sur l’ancien territoire de l’académie de Caen :
- un Bac Pro Pilote de ligne de production pour 15 élèves au Lycée Guillaume le Conquérant de Falaise.
- un BTS Services et prestations des secteurs Sanitiare et social pour 15 étudiants au lycée Saint Anselme de Bernay
- un BTS Maintenance des systèmes option systèmes énergétiques et Fluidiques pour 15 étudiants au Lycée Coubertin de Bolbec
- une mention complémentaire Technicien de soudage pour 15 lycéens au lycée La Chataigneraie du Mesnil-Esnard.
Nous pourrions nous en réjouir mais dans le détail ce sont deux ouvertures dans le privé confessionnel et qui s’en revendique haut et fort sur leur pages de présentation sur internet. C’est proprement scandaleux en ces temps où la laïcité est mise à mal et doit être défendue. Les raisons invoquées par les autorités rectorales sont exemplaires sur le cas de Bernay. En effet, les lycées publics de Bernay n’ont pas de “coloration” sanitaire et social alors que les lycées privés si. La faute à qui ? C’est bien là le danger qu’annonçait les SNUEP-FSU par l’introduction des labels lycées des métiers. Cela enferme les possibilités offertes à ces lycées labellisés pour ouvrir de nouvelles formations sans leur apporter réellement des élèves en plus sur celles existantes. Les élèves autours de Bernay n’aurons donc pas d’autre choix que d’aller dans le privé confessionnel pour suivre ces formations sanitaires et social s’il désirent se former dans ce secteur. C’est scandaleux. De plus, mettre sur le même plan d’égalité de traitement les lycées publics et privés pour une ouverture de formation est tout aussi scandaleux. Les représentants FSU au CAEN ont dénoncé tout cela. Le mutisme des autorités rectorales suite à ces remarques sur l’égalité de traitement entre public et privé confessionnel est étrange. N’auraient-ils pas d’arguments valables pour procéder ainsi ?